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Depuis aussi longtemps que je suis devenu utilisateur d’interfaces, j’ai développé une passion pour ce qu’il se passe dans les écrans. Plus récemment, j’ai remarqué que dans certains écrans on pouvait en observer d’autres. Dans la création d'une fiction, il faut également construire des interfaces fictionnelles. Cet effet de mise en abîme avec l'écran dans l'écran prolonge la fiction de l’univers dans lequel elle nous ancre. Je regarde les écrans informatiques avec la même fascination que celle éprouvée lors d’un voyage, à la découverte d’une télévision étrangère. Une interface numérique comporte des textes, une langue, des typographies, des couleurs et des images qui sont propres à une culture, une société, une civilisation. À travers cet objet on peut découvrir et/ou identifier un monde. Les représentations de ces objets techniques du quotidien, ont-elles des conséquences sur la création cinématographique ? Comment sont pensées et réalisées les interfaces fictives pour le cinéma ? Qui sont les auteurs de ces créations ? Quelles sont les spécificités du design des interfaces fictionnelles ? Cette pratique inspire-t-elle le design d’interaction?
Kamil IZARET est un designer qui se concentre sur la conception d'interfaces homme-machine, avec une expertise particulière dans les interfaces utilisateur. Sa passion pour la technologie et le cinéma l'a conduit à explorer la conception d'interfaces dans la fiction. Il a récemment achevé un mémoire de recherche sur les interfaces fictionnelles.
Depuis 2022 il intervient à l’Iceland University of the Arts, et participe à une recherche artistique sur les écosystèmes médiatiques et les relations inter-espèces.
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